Le phare, géant de pierre exposé aux intempéries, parfois isolé en pleine mer, rassure pourtant les marins dans l'obscurité. Il guide les bateaux à bon port et a sauvé bon nombre de navires en perdition. Et pourtant, nous savons peu de choses sur cette sentinelle solitaire.
L'histoire du phare
Dès l'Antiquité, on a allumé des feux pour signaler la terre aux navires en approche de nuit. Ceux-ci furent d'abord allumés en hauteur, sur les côtes, mais très vite on a commencé à ériger des plateformes pour en améliorer la visibilité, puis finalement on en vint à construire des tours. Celles-ci étaient souvent édifiées très haut pour servir de points de repère fixe et reconnaissable, le jour et être vues de loin lorsqu'elles étaient illuminés la nuit.
Le premier rôle du phare est donc de signaler au navigateur la proximité de la terre. S'ils sont placés à l'entrée d'un port (un phare rouge et un phare vert), ils signalent sans ambiguïté l'entrée du port et un chemin sûr vers la rade.
Mais un phare n'est pas toujours construit sur le continent. Certains sont utiles en haute mer ou sur une île, afin de baliser une route sûre par exemple, ou de signaler une zone particulièrement dangereuse. Ils deviennent ainsi un élément essentiel à la sécurité de la navigation.
Hélas, l'avènement des systèmes modernes de localisation et les récentes percées technologiques faites dans ce domaine ont rendu les phares obsolètes. Aujourd'hui, ils sont soit automatisés, soit peu à peu abandonnés, voire transformés en hôtels ou en chambres d'hôte.
-
Les phares de « premier ordre » (60 km de portée) sont ceux de pleine mer ou d’atterrissage (feux d'approche d'une côte)
-
Les phares de « second ordre » (40 km) indiquent les chenaux d’accès à la côte
-
Les phares de « troisième ordre » (28 km) signalent l’entrée des ports
-
En fonction de la dureté des conditions de vie à l'intérieur, les gardiens de phare désignaient les phares selon trois appellations :
-
les paradis, phares situés à terre
-
les purgatoires, phares situés sur des îles
-
les enfers, phares isolés en mer, qui impliquaient en plus des relèves dangereuses.